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Les voitures d'occasion

Les Belges se ruent sur les voitures d'occasion

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Le marché des véhicules d’occasion a redémarré beaucoup plus rapidement que celui des véhicules neufs : +21,8% en juin pour les ventes d’occasion. Et ça continuait le mois dernier, +15,2% en juillet par rapport à 2019. Ce rebond de l’occasion est nettement plus prononcé que celui du neuf.

Si on compare le recul depuis le début de l’année, confinement et arrêt des activités obligent, sur sept mois, l’occasion accuse certes le coup – moins 13,7% pour le moment – mais c’est beaucoup moins que le neuf, qui chute, lui, de presque 26,5%. En fait, les immatriculations de voitures neuves commencent à peine à se stabiliser au mois de juillet. On est toujours à moins 1,3%, c’est négligeable mais c’est toujours une chute, et après le confinement et deux mois d’inactivité quasi totale sur le marché, on ne parle pas encore vraiment de rebond pour ces véhicules neufs aujourd’hui. Il est plutôt question de possible et lent retour à la normale.

Un retour plus rapide pour les véhicules d’occasion

La cause de ce retour plus rapide : il y a sans doute eu un report massif des ventes et des achats réalisés ces deux derniers mois qui n’avaient pas pu se faire avant. C’est-à-dire des gens qui voulaient vendre leur voiture d’occasion en mars, avril et mai et qui ont enfin pu le faire. Mais pour Olivier Duquesne, qui est journaliste au Moniteur automobile, il y a manifestement aussi eu des changements dans les comportements d’achat.

Il y a quand même un glissement de certaines personnes du neuf vers l’occasion

"Hormis les personnes qui voulaient déjà acheter une voiture d’occasion, il y a quand même un glissement de certaines personnes du neuf vers l’occasion parce qu’elles veulent faire un achat à court terme, ne sachant pas quel sera leur avenir économique, explique le spécialiste. On a aussi des personnes qui achètent pour la première fois une voiture parce qu’elles ont une certaine crainte de l’usage des transports en commun. C’était donc plutôt des personnes qui n’étaient pas vraiment des automobilistes quotidiens et qui, à cause du virus, ont décidé d’acheter une voiture, et forcément une voiture d’occasion puisque petit budget."

Il y a donc d’un côté, ceux qui se tournent vers l’occasion par prudence au détriment du neuf. De l’autre, de nouveaux acheteurs avec parfois des ménages qui achètent même une deuxième voiture ou une voiture supplémentaire.

Pas forcément une victoire de l’occasion sur le neuf

Ça pourrait y ressembler de prime abord, parce que c’est vrai que les stocks de véhicules neufs chez les constructeurs débordent pour certains modèles et que les offres promotionnelles n’ont pas manqué ces dernières semaines, elles étaient même plutôt présentes. Mais en réalité, ce n’est pas forcément une victoire de l’occasion sur le neuf. D’abord parce qu’il y a de toute façon, chaque année, plus de voitures d’occasion que de voitures neuves vendues en Belgique — environ 100.000 de plus. Ensuite, ces véhicules d’occasion, pour 90% d’entre eux, ce sont des particuliers qui vendent et qui achètent chez nous, alors que le marché du neuf est surtout tiré par les entreprises et les indépendants.

Les entreprises sont peut-être aussi dans l’expectative

"Les entreprises sont peut-être aussi dans l’expectative, ne sachant pas si leurs affaires continueront aussi bien que ce qu’elles ont pu faire, ou peut-être même des risques de faillites pour celles qui étaient déjà en difficulté", détaille Olivier Duquesne. "Ça peut donc effectivement aussi jouer sur les acquisitions de véhicules, notamment dans les flottes ou dans les contrats de leasing."

Le pouvoir d’achat des particuliers n’a globalement pas chuté de manière spectaculaire ces derniers mois en Belgique. Ensuite, nous sommes en été, et les mois de juillet et d’août ne sont pas la haute saison des immatriculations pour les entreprises. Bref, pour cette suite du match occasion contre neuf, il faudra sans doute attendre le mois de septembre et la fin de l’année pour constater ou non un rebond concernant les immatriculations de véhicules neufs.

Le salon de l’auto pourrait aussi être un indicateur mais on verra bien si ce genre d'événement continue à avoir lieu et si les constructeurs sont prêts à investir, à y injecter de l’argent. Le Salon de Genève a, par exemple, été annulé en 2021. Reste à voir si celui de 2022 le sera aussi.

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